67° Roi de la Flamiche
Ils étaient vingt à se présenter au 67e tournoi du plus grand mangeur de flamiche. Une dame, seulement, parmi tous ces candidats masculins au titre de roi. (LAVENIR.NET)
La dame s’appelle Valérie Laforêt, elle habite Dave mais revendique le titre d’ancienne dinantaise. Elle a fait mieux que se défendre en avalant quatre morceaux de flamiche, un de plus que ce qu’elle mange habituellement, dira-t-elle. Chez les autres concurrents, le match s’est livré entre Laurent Gustin, de Morville, déjà roi plusieurs fois et qui annonça la couleur dès le début de la partie et Dominique Rouir, de Dinant, cuistot de son état. Sept morceaux et 4/5e pour le premier qui en a déjà mangé plus de neuf, et sept pour le second. Le troisième 0, Dominique Lechat, de Leffe, a englouti six morceaux de cette tarte onctueuse préparée comme celles de la disnée par le boulanger-pâtissier Defossez, de Gemechenne. Ce ne fut pas un grand tournoi, on en a vu d’autres plus rabelaisiens… Même la chorale des Joyeux Quarteniers n’a pas su entraîner les concurrents dans le combat des mandibules. Le public, lui, a mieux apprécié la prestation et celle du géant, Guinguet, qui dansait à côté du podium. Michel MOTTE
167° Chapitre
Neuf quarteniers d’honneur et treize promotions, tel est le bilan du 167e chapitre de la confrérie royale des quarteniers de la flamiche.(LAVENIR.NET)
L’odeur de la flamiche chatouillait encore bien les narines, ce week-end à Dinant. Le début du mois de septembre est celui du chapitre dit du tournoi de la confrérie royale des quarteniers de la flamiche dinantaise (CQFD) et celui du tournoi ou du plus grand mangeur de flamiche. Rappelons ce qu’est cette fameuse flamiche: en résumé, une tarte au fromage mais pas une tarte comme les autres. Les ingrédients de sa recette: 500 g de pâte de pain améliorée, 250 g de beurre, 500 g de boulette (de Romedenne, de préférence), 13 ou 15 œufs, poivre et sel. Rien que cela.
Flamiche et Savigny
La confrérie défend à la fois Dinant et sa flamiche qu’en théorie, on ne déguste que début septembre et le Vendredi Saint. Mais qu’en pratique, on déguste quand on veut, il suffit d’en commander chez le boulanger. Mais surtout aussi, lors des disnées d’après chapitre, quatre fois par an. Arrosée du meilleur vin de Savigny. Cette année, les 440 convives ont dégusté, avec les 126 flamiches, 258 flacons de Savigny aux Grands Liards 2009 de la maison Giboulot, une très bonne adresse. Au chapitre, les neuf nouveaux quarteniers d’honneur et les 13 nouveaux promus ont dégusté du Savigny 1988 de la Réserve de la Cousinerie de Bourgogne jumelée avec la confrérie dinantaise.
Je jure fidélité…
À l’hôtel de ville, en présence du Grand Bailli du Roy, le bourgmestre Richard Fournaux neuf nouveaux quarteniers ont donc juré fidélité à la flamiche et à Dinant, au cours du 167e chapitre, placé sous le signe de l’allégresse, que tenait la confrérie rouge et vert et que présidait le grand maître Jean-Claude Warnant. On y a aussi salué le retour avec plaisir de M. Navet père.
Parmi ces quarteniers, le professeur Christian Châtelain, chef du service hématologie aux cliniques universitaires de Mont-Godinne et épicurien à ses heures. Celui qui va remplacer le professeur Arsène Burny au sein du Télévie aime la flamiche, il l’a montré à plusieurs reprises et quand cette flamiche est servie pour le Télévie, c’est encore mieux. Avec lui sont entrés dans la grande famille des quarteniers, Pierre-Hugues Cambier, de Falaen, Philippe Lamour, de Dinant, Vincent Lehon, de Hour, qui s’est fait un peu chambrer par le grand rhétoriqueur, M. Navet, fils celui-ci. Deux moments comiques: quand le parrain a parlé de Ciney au clocher décapsulé (allusion à la bière de Ciney!) et qu’il a lancé: «quand on n’a pas ce qu’on aime, il faut aimer Skoda…» À cela, le grand échanson Godefroy Perot ajoutait: «conduire ou choisir, il faut boire»… Quant à Sébastien Mathot, menuisier et entrepreneur de pompes funèbres, de Celles, M. Perot disait: «ce qui est amusant dans la profession, c’est que les clients s’en vont toujours un ver à l’œil.» Intronisés aussi: Emmanuel Mattard, de Waulsort, Jean-Pierre Moiny, d’Anseremme, Gérald Vandewalle, de Godinne, un juriste et ancien conseiller Écolo à qui Richard Fournaux demanda «si les avocats Écolo sont moins chers», et Stephane Vidouse, de Villers-St-Ghislain. Michel MOTTE
Le 23 août 2014
Le roi et Dinant ont rendu un hommage à leurs 674 martyrs (lavenir.net)
Après une cérémonie religieuse à la Collégiale, il a assisté à l’inauguration du nouveau carillon.
L’instrument parachève la reconstruction de l’édifice entamée il y a près d’un siècle. «Ce carillon symbolise la reconstruction de la Ville 100 ans jour pour jour après sa destruction», a indiqué le président de la fabrique d’église de la Collégiale.
La cérémonie s’est clôturée en musique avec la Brabançonne et le premier morceau de musique jouer par le carillonneur.
S’en est suivi un cours bain de foule sous la pluie avant de rejoindre le monument érigé en hommage aux 674 victimes civiles. «Il n’y avait plus de monument rappelant les noms des victimes depuis les années 40, c’est désormais chose faite», a indiqué le bourgmestre de Dinant Richard Fournaux.
Le roi Philippe a clôturé cette seconde inauguration en déposant une gerbe de fleurs et a ensuite quitté Dinant.
Le chapitre, pour la 166e fois
Pour son chapitre de printemps, la confrérie des quarteniers de la flamiche a accueilli nouveaux dignitaires, cadets et quarteniers. (LAVENIR.NET)
La confrérie des quarteniers de la flamiche a tenu son 166e chapitre à l’hôtel de ville de Dinant. Dénommé chapitre de printemps, il a permis à la confrérie d’accueillir deux nouveaux dignitaires, deux cadets et sept quarteniers d’honneur. Tous devront veiller à respecter les commandements de la confrérie. D’abord deux anciens du collège de Bellevue où l’un, Christophe Thirion (Tof, pour les intimes) enseigne aujourd’hui l’éducation physique, après avoir été un moniteur et responsable de talent au sein de Jeunesse et Santé. L’autre, aussi bien connu: Axel Tixhon, fils de l’ancien bourgmestre et ancien Grand Bailli de Monseigneur le Roy, Antoine Tixhon. Axel est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Namur. Deux joyeux compères à ce qu’on en a dit. Boire de l’eau tous les jours rend la vie impossible, leur a dit le Grand Echanson, Godefroy Perot! Nul doute qu’ils éviteront ce breuvage pour le Savigny, tel que le Savigny les lavières, 1er cru 2008 de chez Capron-Charcousset, servi au chapitre. Aux deux cadets, avenir de la confrérie, Remi Rasschaert et Antonin Lomartire, petit-fils du Commandeur, Albert Simon et fils d’un dignitaire, M. Perot a dit: L’avenir, Jésus en parlait beaucoup. Je vais, un jour, finir par me prendre pour Jésus. Dès que j’ouvre une bouteille de vin, j’ai au moins douze personnes prêtes à me suivre.
Deux journalistes
Deux journalistes allaient aussi être intronisés: Paul-Henri Burrion et Carl Defoy, tous deux de la RTBF, une abréviation qui pour le temps d’un chapitre est devenue selon ce qu’en a dit Marc Navet: le Rassemblement de Tous les Bouffeurs de Flamiche. Le Grand Rhétoriqueur s’est chargé de chambrer le premier, un grand reporter qui a la taille de deux Philippe Bouvard. Et il ne s’est pas gêné. Si vous avez faim avant de passer sur les ondes, lâchez votre micro pour un micro-ondes et réchauffez-vous une flamiche, ça vous calmera, lui confie-t-il. D’autant que c’est aussi une star, elle est habituée des… plateaux.
Au commandant militaire de la province, le lieutenant-colonel Dominique Vindevogel M. Navet dira: bienvenue au sein de notre troupe chatoyante, nos tenues de camouflage sont un peu voyantes, c’est vrai mais nous allons rarement au combat…
À quoi le Grand Échanson répliquera: je vais, la semaine prochaine, assister à un défilé militaire, celui de l’ordonnancement parfait des bouteilles et des rangs des vignes…Du journaliste Carl Defoy, M. Possemiers saluera son goût pour les produits du terroir. Chacun des autres récipiendaires eut droit à un accueil du même type: comique mais gentil. Malicieux parfois, comme le fut M. Perot vis-à-vis son filleul, Robert Cappe, l’ancien bourgmestre de Fernelmont qui a décidé d’arrêter de travailler pour… entrer en politique. Furent aussi intronisés, dans la foulée, MM. Dominique Debarsy, d’Evrehailles, le notaire dinantais Baudouin Delcommune et M. Yves Leboutte, un prof de Bellevue. (M. MOTTE)