Un soixantième anniversaire fêté avec éclat
La confrérie royaledes quarteniers de la flamiche dinantaise a fêté comme il se doit son 60e anniversaire.
Le premier week-end de septembre, la flamiche est la vedette dans la cité des Copères, même si les pâtisseries de la ville la servent déjà avec quelques jours d’avance. La confrérie royale des quarteniers de la flamiche est sur la brèche. Les années précédentes, elle y était au long des deux jours. Cette année et dans le cadre de son 60e anniversaire, elle a rassemblé, sur une seule journée, soit samedi, chapitre, tournoi et banquet. Pourquoi samedi? Parce que c’était le vrai jour d’anniversaire… La confrérie avait été créée le 3 septembre 1956, il y avait donc soixante ans jour pour jour, samedi.
Le 174e
Pour son 174e chapitre, la confrérie a obtenu l’autorisation de M. le doyen Goffinet de le tenir dans la collégiale. Pouvait-on rêver cadre plus solennel? Outre les parures rouges et vertes des quarteniers, d’autres venues de France et, notamment, la Commanderie de Bretagne, en habits, ajoutaient de la couleur à cette solennité. Présents également la Cousinerie de Bourgogne emmenée par son mayeur, Olivier Turpin, et la Mesnerie de Dinan. Ce fut donc un chapitre à caractère international et qui garda cette marque, à l’occasion des intronisations. Pour la circonstance, on devait aussi constater la présence d’un public plus nombreux que d’habitude.
Sept nouveaux intronisés
Ils ont été sept à prêter serment de fidélité à la confrérie: deux Bourguignons, deux conseillers communaux, un conseiller du CPAS, un ambassadeur et un maître-carillonneur.
Éric Bodin est chef de cave à Meursault et Jean-Pierre Seguin est commercial à Savigny-les-Beaune. Au premier, le grand échanson, Godefroy Perot, a livré une définition d’un bon vin: «quand on en prendrait bien un deuxième verre».
François Fery est conseiller communal à Dinant de même que John-Laurent Neve; Antoine Rosier est, lui, conseiller du CPAS. Question du grand échanson à celui-ci: le meilleur vin, le plus cher? Non, c’est celui qu’on partage entre amis.
Quant à Fabrice Renard, ancien enseignant à l’académie de musique de Dinant, ancien président de FM Dinant, actuellement émigré en province de Liège, il est maître-carillonneur à la cathédrale St-Paul de Liège et à la collégiale de Dinant, le confrère rhétoriqueur Marc Navet l’a chambré de belle manière. Cela vaut bien qu’on s’y attarde.
Les enfants, tournez la tête
Conseil préliminaire aux enfants: ne regardez pas cette intronisation. On a su pourquoi en fin d’intronisation et tous les enfants le savent, selon M. Navet: ne regardez pas le renard qui passe mais seulement quand il est passé. La suite, et en vers, est du même… tonneau. La vocation du carillonneur? Sans doute parce qu’il a passé sa prime jeunesse en prison (son père était directeur de prison!) «Avoir vécu au violon a été à l’origine de sa vocation…»
Abordant le métier de carillonneur, M. Navet a estimé que le nouveau carillon de Dinant était très cher. Il a brandi un toutes boîtes et a lancé: quel gaspillage, alors qu’on en vend à 9,95€ dans un magasin de la place….Une harangue qui a suscité, on s’en doute, plusieurs fois le rire. Michel MOTTE (lavenir.net)
Un chapitre dédié à l’allégresse
Des bons mots ont encore émaillé le chapitre de printemps de la confrérie royale des Quarteniers de la flamiche de Dinant. (lavenir.net)
La confrérie royale des Quarteniers de la flamiche a tenu son 173e chapitre à l’hôtel de ville de Dinant. Un chapitre franco-belge honoré, notamment, de la présence de l’ancien maire de Dinan, René Benoît, et de représentants de la Cousinerie de Bourgogne et de la Commanderie de Dinan. On y a intronisé neuf quarteniers d’honneur. Surprise: Axel Tixhon avait pris le rôle du grand bailli du roy (bourgmestre)… Pas longtemps, le vrai bailli, Richard Fournaux, devait arriver avec un peu de retard. «Comme les trains de la SNCB», dit-il.
Dédié à l’allégresse
En accueillant les invités, le grand maître chancelier, Jean-Claude Warnant, a précisé que ce chapitre de printemps était dédié à l’allégresse. Si ce mot veut bien signifier joie et sourire, public et confrères quarteniers ont été servis. À partir des portraits et aventures des quarteniers d’honneur, des aphorismes du grand échanson Godefroy Perot ou des remarques du grand bailli. Qu’on en juge.
Si Alain Beaujot, un ancien ingénieur, a prêté serment et dégusté flamiche et Savigny 88 de la Cousinerie de Bourgogne sans heurt, Guy Chavée, agent SNCB et conseiller communal d’Hastière, a été accueilli par le bailli: «À la SNCB, vous êtes agent mais il faut aussi être… galant!» Quant à l’échanson, il lui dit simplement que «s’il est dangereux pour la santé de boire du vin tous les jours, boire de l’eau tous les jours rend la vie insupportable.» À Quentin Delwart, de Hamois, notaire à Dinant, le grand bailli a donné le conseil suivant: «Quand on est notaire à Dinant, on habite et on achète à Dinant.» Plus jeune quartenier d’honneur du chapitre, le Dinantais Cédric Hermant n’a pas été trop inquiété; Didier Lawarrée, traiteur à Falaen, non plus. Ce dernier a semblé apprécier le Savigny. À Dimitri Preudhomme, archéologue à la Région wallonne, Godefroy Perot a avoué: «Je n’ai jamais couru voir un chantier de fouilles, par contre, s’il s’agit d’une vieille cave à vins…» Pour Stéphane Raty, de Ciney, directeur de l’auto-école du même nom, on a étalé sur le sol un tapis routier et, surprise, après le Savigny, on l’a fait souffler dans un ballon et le grand échanson lui a fait remarquer que «30% des accidents sont provoqués par l’alcool au volant. Ce qui est interpellant, c’est de se dire que 70% sont provoqués par des buveurs… d’eau! Buvons du bon vin, c’est plus sécurisant.» Dernier des neuf nouveaux intronisés: François Renaville, de Dinant. Il habite la ferme de Meez, «là où on n’arrive pas par la route!»
Promotions
Huit quarteniers d’honneur ont été promus: Thierry Brack, Robert Gustin, Frédéric Jadot et Michel Lacroix, au grade de grand officier; Jean-Pol Gauthier, Christian Grégoire, Jean-François Ledoux et Jean-Marie Marion.
La journée n’était pas finie, la disnée allait faire salle pleine. On avait passé commande de 128 flamiches à la boulangerie de Falmignoul tandis qu’on avait sorti de la cave 334 flacons de Savigny premier cru de chez Jean-Michel et Stephen Maurice, de Savigny. (Michel Motte)
Le Roi de la Flamiche 2015
Un tournoi qui aurait pu être… explosif (lavenir.net)
Vingt amateurs de flamiche ont participé au concours du plus grand mangeur de cette spécialité odorante. On appelle aussi ce concours, tournoi.
Tournoi de mandibules. C’est à qui mangera le plus de flamiche en 45 minutes. Tout le monde ne vise pas le même but. Une bonne partie des participants vient pour déguster un, deux ou trois morceaux de flamiche, accompagnés de vin rouge de Bourgogne. La participation financière en vaut la chandelle, quand on sait le prix d’une flamiche. Quelques convives viennent pour en découdre ou mesurer leurs capacités d’absorption de flamiche. Rapidement, on a pu les distinguer, cette fois encore: le père et le fils Gustin, des habitués tant au tournoi qu’à la victoire et un candidat dont on craint, en finale, l’explosion. Un Chevetognois d’adoption de 32 ans, Maximilien Lespagne, originaire de Thynes qui avait un mode particulier de dégustation… Dans le sprint final, au moment où il a vu la couronne royale revenir à Laurent Gustin, il n’a pas hésité à engouffrer un morceau, d’un coup! Mais voilà, l’homme propose et le corps dispose… Un moment, on a frisé l’explosion. Le nouveau roi de la flamiche l’a reconnu: ce fut très dur! Avec 7 morceaux et 4/5e du 8e , quasiment une flamiche, il a remporté la couronne et le diplôme. Un seul élément féminin dans la bagarre, une demoiselle qui n’a jamais affiché vouloir décrocher une place sur le podium. Comme à l’habitude, les Joyeux Quarteniers ont su créer l’ambiance. Mais chanter une pitite gotte ou boire un petit coup quand d’autres souffrent derrière eux pour avaler leur flamiche, ce doit être un supplice…(M. Motte)