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180° Chapitre

180° Chapitre (lavenir.net)

C’est la tradition, le premier week-end de septembre, Dinant embaume la flamiche. Outre la braderie annuelle, deux manifestations ne passent pas inaperçues: le chapitre de la royale confrérie des quarteniers de la flamiche et le tournoi du plus gros mangeur de cette spécialité assez appréciée. Cette année, il y a exactement 50 ans que l’Ordre de la flamiche devenait confrérie des quarteniers de la flamiche.

Le 180e chapitre

Chapitre180Les salons de l’hôtel de ville n’ont pas été épargnés par la gastronomie. On a goûté la flamiche, accueillie solennellement par une sonnerie des Veneurs de la Meuse qui ont introduit et clos le chapitre, et dégusté le vin de Savigny au cours du 180e chapitre de la confrérie, moment où on met à l’honneur quelques amis de Dinant et au cours duquel on promeut les plus fidèles. Ils étaient neuf à prêter le serment de fidélité, à être adoubé par le Grand Maître, M. Bourdon, à recevoir le gorgerin des mains du Grand Bailli du Roy (le bourgmestre), à déguster le Savigny 1988 et à recevoir le diplôme de circonstance accompagné d’une couque aux armoiries de la confrérie. Mais auparavant, il fallait, pour chacun, écouter le mot d’accueil de son parrain et le mot du Grand Échanson, M. Perot. Et parfois, ce n’était pas triste. Ainsi à Jean-Marie Brasseur, de Sommière, M. Perot lui lança: pour un brasseur, comme pour moi, il vaut mieux avoir la bière dans le corps que le corps dans la bière… Brasseur ou vigneron, n’oublions pas que ce sont les meilleurs crus qui font les plus belles cuites. Deux Veneurs ont aussi été accueillis parmi les quarteniers d’honneur: MM. Hughes Dereppe, de Bas-Oha, et Ludovic Honnay, de Godinne. Leur succéda M. Philippe Dervaux, de Rivière. Son parrain, le Grand Rhétoriqueur, M. Marc Navet n’en rata pas une. Ainsi lui rappela-t-il qu’un soir, il a dragué Marie-Martine Schyns. Et ses cheveux frisent encore aujourd’hui quand elle y repense… Intronisés également M. Laurent Malherbe, de Waulsort, pour qui M.Perot glissa à l’oreille: quand vous passerez dans l’autre monde, si vous choisissez l’incinération, ce sera votre dernière cuite… Enterré, vous aurez un ver dans le nez et, en plus, vous l’aurez à l’œil… À M. Claude Poncin, de Celles, maître de cuisine au CEFOR, il dit encore: conseil d’un échanson à un grand chef: quand mes amis me manquent, je fais comme pour les échalotes, je les fais revenir avec un verre de bon vin… Accueillant M. Benjamin Sanglier, d’Anseremme, M. Navet, n’hésita pas à se parer d’une tête de… sanglier. À celui qui est DJ à ses heures, il dit: c’est bien connu, le sanglier vit surtout la nuit. Et plus loin, à ce monsieur travaillant chez Lidl et aimant la musique, il lui dit: il est interdit de s’écrier, ne fut-ce qu’une seule fois «Vive Aldi»…Ou encore: sachant que si un sanglier de 4 ans accomplis est un quartanier, aujourd’hui un Sanglier de 25, c’est un quartenier… Lui remettant le gorgerin, le Grand Bailli répliqua: il a voulu se moquer de toi avec une tête de sanglier, une tête de navet, ce n’est pas mal non plus… Pour sa part, M. Perot ajouta: j’ai lu un jour que boire, ça peut faire mal, Alors j’ai tout de suite arrêté de lire!

Devaient encore être intronisés, deux Cellois, ce qui faisait trois habitants de Celles sur les neuf intronisés. Parmi eux, le sosie du président catalan, M.Puidgemont, Pierre Schram et M. Guillaume Stouffs. Conseil de M. Perot: si le vin n’a pas l’air de bien respirer, lui faire du bouche à bouche… (Michel Motte)

178° Chapitre

 178

Atmosphère des grands jours au 178e chapitre de la confrérie des quarteniers de la flamiche. On y accueillait 9 nouveaux quarteniers. (lavenir.net)

L’hôtel de ville accueillait samedi le 178e chapitre de la confrérie des quarteniers de la flamiche de Dinant. Pour le Grand Maître Chancelier Jean-Claude Warnant, c’était le dernier chapitre qu’il présidait avant de céder sa place à son successeur. Celui-ci sera choisi, en début d’année prochaine. En attendant, J.-Cl. Warnant a encore reçu les serments de neuf quarteniers et de douze promus. Les premiers ont aussi été présentés, comme le veut la tradition, par leurs parrains. Et encore chambrés un peu plus par le Grand Echanson qui leur adresse toujours un court message, gentil mais souvent ironique au moment de déguster le Savigny qui suit le morceau de flamiche.

Parmi les nouveaux quarteniers, on trouvait un enseignant, Jean-Paul Claessen, à qui Godefroy Perot fit part que le ministre de l’Éducation nationale devrait introduire un cours d’œnologie dans les programmes. Au pharmacien Vincent Stas, il rappela que Flemming avait découvert la pénicilline qui guérissait les humains mais que le vin aussi les rend heureux. Le vin que l’Echanson lui faisait déguster, un Savigny 1988 de la Cousinerie de Bourgogne, ne pouvait, d’ailleurs que le rendre heureux, lui et les autres quarteniers mis sur le gril…

Christophe Macaux, cuisinier au collège de Bellevue, était de ceux-là. Commentaire de l’Echanson à cet amateur de vin: «Quand mes amis me manquent, je fais comme avec les échalotes, je les fais revenir avec un verre de bon vin.» Les autres nouveaux quarteniers d’honneur, Laurent Dresse, Marc Fivet Dominique Niset et René Hooijmans, Émile Defossez et Marc Ladouce ont prêté aussi serment comme les autres, jurant fidélité à la confrérie et à Dinant.

Croisette et Titanicjc2

Godefroy Perot devait encore faire fort avec les promus. Chez les Grands officiers, on notait Chafik Abderahim, Gérard Collard, Georges de Fooz, Philippe Dehuit, Guy Delaive et fabien Perot, Patrick Soreil et Laurent Watrisse. Aux trois premiers, l’Echanson n’hésita pas à dire: si, un jour, on vous reproche que votre travail n’est pas un travail de professionnels, dites-vous bien que des amateurs ont construit l’arche de Noé et des professionnels la Croisette, pardon, le Titanic…Richard Fournaux a tiqué.

Chez les Commandeurs, ont été promus Michel Coleau et Serge Delabie, Joseph Dethy et Serge Guilbert. En remettant le signe de sa promotion à M. Dethy, le Grand Bailli du roi, R. Fournaux lui lança, avec humour: «Ce n’est pas la première fois que des autorités communales de Ciney sont mises à l’honneur à Dinant, je n’ai pas souvenir que cela a été le cas à Ciney.»

Au nouveau Commandeur major, Jean-Claude Burniaux, l’Echanson, a dit: «À nos âges, il vaut mieux avoir la maladie de Parkinson que celle d’Alzheimer car il est préférable de renverser un peu de vin que d’oublier de le boire…»

À Olivier Lefebvre, ancien commissaire de la police communale, promu également Commandeur major au même titre qu’un autre Cinacien, Olivier Demeuse, le bourgmestre demanda: «Vous qui savez toujours tout, y aura-t-il des contrôles, ce soir…?» Un bon essai quand on sait qu’à la disnée qui allait suivre et qui regroupait plus de 400 personnes autour de 310 flamiches, on allait déboucher 310 flacons de Savigny les Peuillets 2011, 1er cru de chez Jean-Jacques Girard, à Savigny-les-Beaune… (Michel Motte)

Deux pères promus

Deux pères de Leffe parmi les promus (lavenir.net)

 177 bis chapitre

Il y a quelques années déjà, puisqu’ils ont été promus Grand Officier, que deux Pères de l’abbaye de Leffe, Louis Goblet et Jean-Baptiste Raty, ont promis fidélité au Savigny.

Une infidélité à la bière bien connue que leur abbaye promeut. Ils ont reçu l’insigne de leur nouveau grade en même temps que Dominique Bastin, Samy Bayet, André Chabotier, Didier Denayer, Frédérik Detal, Didier Fitvoye et Laurent Hendrick. MM. Patrick Gigniez et Pierre-Henri Grandjean ont été promis Commandeur et M. Alain Vandekerckhove, Commandeur major. Réflexion à l’un d’eux du Grand Echanson: «on m’a dit qu’on pouvait faire des cubes de glace avec des restes de vin. C’est quoi des restes de vin?» Ou encore: «ainsi, vous prenez du galon… et de l’âge. Le vin aussi s’améliore avec l’âge. C’est vrai! Plus je vieillis, plus j’aime le vin.»

En ouverture du chapitre qu’animaient les Veneurs de la Meuse, une minute de silence a été respectée à la mémoire de deux confrères décédés, depuis le dernier chapitre: MM. Gilbert Navet et Georges Demarcin. (Michel MOTTE)

Tournoi 2017

On a attendu les flamiches…(lavenir.net)

 roi 2017

Le tournoi du plus gros mangeur de flamiche, dimanche a connu un départ difficile. 17 hommes et 3 dames attendaient de se départager mais… il n’y avait pas de flamiche.

On l’a attendue un quart d’heure. Une première!

Tout le monde a poussé un ouf de soulagement quand on a vu pointer la camionnette blanche avec les 20 flamiches: 16 pour le concours lui-même et 4 pour la dégustation réservée au public.

La chorale des Joyeux quarteniers, accompagnée, au clavier, par Pascal Deresteau, a chanté pour faire patienter tout le monde, comme elle l’a fait au long des 45 minutes de concours. Avec beaucoup d’entrain concluant son répertoire par le chant des Wallons et Li bia bouquet.

Parmi les cinq concurrents participant au sprint final, un jeune de 17 ans, Rémy Rasschaert, a fait mieux que se défendre. Alors que le futur roi, Dominique Rouyr, déjà roi il y a cinq ans avalait 7 morceaux et 7/8, Remy en dégustait 7,5 et deux autres concurrents, MM.Lechat et Dekairelle un peu plus de sept.

La première dame, pour son premier concours se contentait de quatre morceaux. Ces chiffres méritent le respect quand on sait qu’une flamiche de 35 cm de diamètre, c’est 500 g de pâte de pain améliorée, 250 g de beurre, 500 g de boulette de Romedenne et 13 ou 15 œufs et que la boisson servie en accompagnement est du Bourgogne de 2011! (Michel MOTTE)