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Chapitre 194

Chapitre 194 (L'Avenir)

Chapitre194Il y a quelques jours, le 194e chapitre des quarteniers de la flamiche dinantaise a accueilli huit nouveaux amis. Ce chapitre est celui du tournoi, un mot qui rappelle le concours du plus gros mangeur de flamiche. Celui-ci s’était tenu la semaine précédente, le dimanche 1er septembre, sur la place St-Nicolas. Le concours retrouvait ainsi sa place dans son quartier d’origine, en septembre 1956.

Les chapitres sont organisés au moins trois fois par an et sont présidés par le bourgmestre de Dinant qui a le rôle de Bailli du roi, tandis que le Grand Maître Chancelier, Henri Bourdon, et le Grand Chambellan, Axel Tixhon, tiennent les rênes.

L’événement commence par l’entrée des confrères et d’une flamiche bien fumante, sous la musique des Veneurs de la Meuse. Comme à l’habitude, les huit nouveaux quarteniers sont des personnes à qui la confrérie rend un hommage un peu humoristique. Tous, néanmoins, promettent sur serment qu’ils sont et resteront fidèles à Dinant et qu’ils respecteront les chartes de la confrérie. Le Grand Chambellan leur avait lu quelques points à respecter dont, notamment, participer aux disnées qui succèdent aux chapitres. Ce n’est pas une mauvaise obligation car elles permettent de rencontrer pas mal de monde, autour de flamiches de la boulangerie Defossez à Gemechenne. Celui-ci en fabrique des centaines pour la fête, au cours de laquelle le Bourgogne est aussi versé en abondance. La confrérie, il faut le dire, est copine avec la Cousinerie de Bourgogne. C’est elle qui offre le Savigny à chaque nouveau quartenier. Cette fois encore, c’était du Savigny de 1988.

"Quand l’eau monte, c’est la crue, quand le vin descend…"

Parmi les huit nouveaux quarteniers, il y avait deux Cinaciens: Patrick Galloy de Haversin et Philippe Ollevier, d’Achêne. L’un est kiwanien, l’autre rotarien. Le premier gère une brasserie à Ciney, l’autre est retraité du secteur bancaire.

Laurent Germain, lui, habite Évrehailles, il est agent de Vivaqua, c’est dire si l’eau est son rayon mais il aime aussi le Sancerre. Il est aussi conseiller communal à Yvoir. Le Grand Echanson a eu du plaisir à lui dire, lors de la dégustation de vin et flamiche, "quand l’eau monte, c’est la crue. Quand le vin descend, c’est la cuite".

Maxime Gilain habite Dinant et est ingénieur industriel, il est ainsi ingénieur aéronautique à la Défense (à Beauvechain). Il est aussi amoureux de la nature.

Alexandre Rasschaert habite Anseremme, il produit des circuits imprimés, il est fou de foot et de trail.

Dries Tack est un néerlandophone qui aime beaucoup Dinant, bien qu’il habite Forest, a dit de lui le Grand Maître.

Maxime Viatour habite Dinant mais est né à Ottignies. Ses origines sont dinantaises, c’est un grand voyageur. Il est aussi Grand Maître de l’ordre rabelaisien de Belgique et très fidèle en amitié, a dit de lui le confrère Nicola Lomartire.

David Welkenhuizen est logisticien, il habite aussi Dinant, il aime la F1.

Voilà pour les intronisés. Ce chapitre a aussi promu sept quarteniers. Ludovic Honnay, de Godinne, et André Petit, d’Anhée sont devenus Grands Officiers. Samy Bayet et Mossadeq Bopughalem, de Dinant, et Marc Deneffe, de Namur, ont été promus Commandeurs tandis que Joseph Dethy, de Haversin, et Philippe Warny, de St-Servais, ont été décorés du plus haut titre: Commandeurs majors.

La journée s’est terminée sur la disnée: les vedettes s’appelaient vin de Savigny et flamiche qu’ont apprécié quelques centaines de convives. (Michel MOTTE)

Chapitre 192

Intronisation de Messire Francis LECLER (Marc NAVETGrand Rhétoriqueur)

Francis leclercCher Francis, vous introniser aujourd’hui est pour moi un honneur car nous avons grandi dans le même pâté (de) maison, nous avions le même facteur de part et d’autre d’une même route, d’une même rue, d’un même axe dédié à un autre facteur (d’instruments, cette fois), Adolphe Sax.

Des primaires à Saint-Perpète où M. Lurquin, d’un air faussement débile, vous demandait de lui rapporter, pour demain, du boudin de crocodile. Des secondaires commencées à Malonne à l’institut Saint-Berthuin mais où le statut d’interne ne vous convenait pas trop bien. Puis les études de boucherie où il fallait tailler des bavettes mais en fermant son bec, où vous avez appris à distinguer, au premier coup d’œil, les steaks des pastèques et où il fallait exécuter les gestes de découpe comme le montraient les enseignants sur des carcasses de viande dont vous vous décarcassiez en saignant. Et surtout alors ne pas glisser par inadvertance dans l’hémoglobine et risquer malencontreusement de se casser la bobine.

Notez que, pour la formation de futurs bouchers, il est bon, de temps en temps, de savoir se ...viander !

Puis il est temps de trouver une compagne efficace et proprette. Vos parents craignaient que vous ne fassiez ...une boulette.

Ils espéraient que vous tomberiez amoureux d’une jeune fille qui vous convienne Pas une fainéante. Ni une droguée. Ou pis que ça : une végétarienne !

Vous rencontrez alors Maggy dont le regard attendrit sœur, père et mère d’un même coup. Elle vous fit un effet bœuf. Et comme elle avait les seins doux,

vous l’avez emmenée dans votre chambre... froide et, très vite, lui avez fait deux lardons. Francis fut donc très bien épaulé. Il a toujours travaillé avec rigueur et précision. Alors que d’autres bouchers se font seconder par une multitude de bras où chacun s’affaire : certains servent ici, d’autres servent là. Vous, vous travailliez en famille, intensément sans beaucoup de pauses. Et, alors que vos concurrents multipliaient les préparations en sauce qu’ils pensaient être plus appétissantes juste parce que les sauces y sont. Vous, vous privilégiez les matières premières de qualité et la fabrication « maison ». Et, de toutes façons, dans le cochon, tout est bon, chère Madame. D’où qu’il vienne : depuis le cochon d’Inde jusqu’au porc d’Amsterdam !

Connu dans le quartier comme quelqu’un de serviable et de dévoué, avec votre bichon, sur le boulevard, un matin, vous apercevez la sacoche qu’une dame distraite, sur le toit de sa voiture, a oubliée. Vous appelez immédiatement la police pour le signaler. Deux agents arrivent très vite sur place, se mettent à rigoler et surtout à vous expliquer qu’en réalité, il ne s’agit pas du tout d’une sacoche, d’une trousse, d’un plumier en cuir verni mais de la housse de protection de l’enseigne lumineuse d’un taxi qui, ce jour-là, n’est pas en fonction. L’incident est clos. La maréchaussée tourne bride et notre boucher tourne ...dos.

Alors que fin d’année, on procède à l’élection de miss Univers dans un pays lointain, Vous, les charcutiers, c’est tout l’inverse, vous préférez élire le plus beau ...boudin. Aux noix, au spéculoos, aux pruneaux, aux raisins avec un maximum de persil selon la recette familiale et, nul doute qu’il serait fier de vous, votre père s’il était encore là de vous voir honorer la devise : « Un esprit sain dans un porcin ! » Vos clients ont fait des kilomètres pour acheter vos hectomètres de boudin qui auraient pu enguirlander bien des sapins de Noël sans aucun mal. Très souvent récompensé, mais quand on connaît vos initiales et, même si les médailles reçues ne sont pas olympiques, elles, je Paris qu’on aurait pu aller jusqu’à vous ériger une tour « F.L. ».

Vous aimez les cochons : même si tôt ou tard, vous finissiez toujours ...par leur rentrer dans le lard ! Oui, vous aimez les cochons. La preuve : vous avez un Sanglier comme beau-frère. En revanche, vous n’aimiez pas la bureaucratie et toute sa paperasserie austère. Quand il fallait, tous les trimestres, entériner les chiffres dans votre comptabilité, je comprends que vous préfériez, et de loin, en-terrine-r...les pâtés.

Après des années de bons et aloyaux services, vous arrêtez le travail, enfin ! Votre retraite, est d’ailleurs aussi bien préparée ...qu’un américain. Vous auriez pu visiter les basses-côtes ...de Normandie pour y faire des balades ou, voyager dans les Caraïbes, sur l’île de la Barbaque...euh... de la Barbade, Non. Même un city-trip à la mode de Caen ne vous tente guère. Vous préférez deux autres contrées, deux autres pays, deux autres univers : la côte d’Yvoir, celle qui mène au Tricointe, à une dizaine de kilomètres d’ici et le labrador, pas la province canadienne, mais le chien que sortez faire pipi.

Plutôt que bâtir des châteaux brillants en Espagne et les payer rubis sur l’onglet, vous préférez, en vacances, votre appartement près de Salou, modeste et douillet, où vous passez le plus Lecler de votre temps à profiter du soleil et à vous prélasser en écoutant la musique qu’écoutent les charcutiers à mon avis : les chansons du groupe Abats ou les 4 salaisons de Vivaldi...

Arbitre de football sur tous les terrains, à tous les niveaux. Vous avez même arbitré une rencontre de jeunes internationaux de 18 ans à Ciney, ville réputée pour ses belles bières et ses bovins.  Quand, vous entrez sur le terrain, comme Manneken-Pis, le sifflet à la main votre bouche est sévère alors qu’au boulot, toujours votre ...bouche rit ! Et il est vrai que le football fait partie intégrante de votre vie. Vous êtes fervent supporter du FC Barcelone, en Catalogne. Et comme le grenat de leur maillot s’apparente au rouge de notre bourgogne, vous allez à présent en déguster. Je ne vais pas prolonger l’attente. 

Ah, oui, encore une chose : désolé, dans la flamiche, ‘y pas de viande...

Chapitre 191 (M. Motte l'Avenir)

191Le début du mois de septembre ramène, à Dinant, les festivités autour de la spécialité copère: la flamiche. Samedi soir, la royale confrérie des quarteniers de la flamiche dinantaise (CQFD) a embaumé l’hôtel de ville puis la station balnéaire. Avant de fêter son 191e chapitre, c’est dans les ateliers des boulangers-pâtissiers, Frippiat et Defossez que l’embaumement était le plus fort.

Pas étonnant: les deux boulangers avaient reçu de la confrérie une commande de 130 flamiches. Soit le total des ingrédients pour la fabrication de cette spécialité: 73 kilos de pâte, 32 kilos de beurre, 65 kilos de boulette (fromage) et près de 1 700 œufs, sans oublier poivre et sel. La flamiche doit aussi être arrosée d’un bon Savigny. Comme les 280 bouteilles de Savigny-village de 2014, servies à la disnée, où plus de 500 personnes ont banqueté. Lors du chapitre, de nouveaux quarteniers ont prêté le serment de ne jamais renier ni la flamiche, ni Dinant. Cela valait bien un Savigny-village de… 1988.

Cela permettait également à chacun des huit nouveaux quarteniers, après une sonnerie des Veneurs de la Meuse, de mieux avaler une harangue toujours très humoristique. Sept membres du Grand Conseil en ont profité pour présenter non seulement le curriculum vitae de leur filleul, mais aussi pour leur rappeler des moments joyeux, parfois étonnants, de leur vie, de leur jeunesse et faisaient état de leurs hobbys.

Promotions

Le 191e chapitre a été l’occasion de promotions pour les plus fidèles des quarteniers. Plusieurs ont ainsi été promus Grand Officier: Pascal Deresteau et Marc Drugmand. Ensuite, Jean-Michel Bartelous, Christophe Fournaux, Manuel Hiernaux et Frdéric Rouard ont été faits Commandeurs. Enfin, Victor Floymont a accédé au grade de Commandeur major, la promotion la plus haute. 

Chapitre 189

De nouveaux confrères et 136 flamiches dégustées (Lavenir.net)

Le 3ieme samedi d’avril ramène, à Dinant, le chapitre de la confrérie des quarteniers de la flamiche dinantaise (CQFD). La tradition a été respectée. Grand Conseil, cadets, futurs Quarteniers, Veneurs et public se sont ainsi retrouvés dans les salles de mariages et du conseil communal. Le titre de Grand Bailly de Monseigneur le Roy revenant traditionnellement au bourgmestre de Dinant, il revenait à Thierry Bodlet d’accueillir tout ce petit monde, tandis que le Grand Maître, Henri Bourdon, situait le chapitre dans l’ensemble des chapitres de l’année.

Celui-ci était le 189e de la série. On y a intronisé six personnes. C’est moins qu’habituellement. Dans le discours de leurs parrains, on n’a pas manqué, comme c’est l’habitude de les chambrer plus ou moins fort. C’est l’exercice qui précède le serment de rester fidèle à Dinant et à sa flamiche. Selon la tradition, ils dégustent le vin de Bourgogne après que le Grand Bailly de Monseigneur le Roy leur a mis le gorgerin au cou.

136 flamiches et 300 flacons de Bourgogne

Les flamiches avaient été préparées par deux pâtissiers dinantais, Michel Frippiat et Michel Defossez. Ils en ont cuit 136 au total pour le chapitre et, surtout, pour la disnée qui suit celui-ci. Les nouveaux quarteniers auront eu aussi le plaisir de déguster un Savigny premier cru de la réserve de la Cousinerie de Bourgogne. 300 flacons en ont été servis aux hôtes, à la salle balnéaire

Des intronisations

La confrérie a accueilli deux nouveaux cadets: Édouard Lurquin, de Dréhance, et Nathanael Rivir, de Lisogne. Ils protégeront le Grand Conseil et monteront la garde avec fanions, pendant le chapitre ou lors de sorties en ville. Alexandre Blondiaux, fils d’un Dinantais bien connu, habitant dans le nord de la France, à Mons en Baroeul, a été épinglé gentiment par Benoît Mahy. Adrien de Wasseige, un étudiant habitant Jambes a été évoqué par Aurélien Scaillet et Thibaut Delaey, un avocat de Dinant, par Henri Bourdon. Axel Tixhon s’est chargé de Thomas Delatte, un étudiant de Dinant, ne le ménageant pas, lui rappelant les beaux jours chez les scouts d’Anseremme où Thomas avait le surnom de Croquette.

Le Grand Rhétoriqueur, Marc Navet, fera passer un mauvais moment teinté d’humour, heureusement, à Olivier Desaintghislain, de Waulsort, membre de la confrérie dinantaise des Mougneux d’coutches et porteur du géant Adolphe Sax. Du genre: "Vous avez un débit de paroles précipité, plus rapide que la normale car votre cerveau fonctionne bien plus vite que vos cordes vocales: les syllabes se bousculent et les mots peinent à venir…"

Dernier intronisé: Jérôme Labeeeuw, un ouvrier de Dinant que martyrisera légèrement Luc Hamtiaux.

Il y a eu sept promus, cette fois, suivant leur ancienneté et la participation régulière à la disnée de la confrérie. Promus Grand Officier: les frères Philippe et Jean-Olivier Meyfroidt, de Dinant et Roland Degehet, d’Yvoir; Commandeur: Bertrand Lurquin, de Dréhance et Commandeur major: Roland Chartier, de Sorinnes, l’échevin Robert Closset et Robert Étienne, de Spontin. (Michel Motte)