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181° Chapitre

Un nouveau Bailli de Monseigneur le Roy  (lavenir.net)

flamicheLa confrérie dinantaise des quarteniers de la flamiche qui met sur le pavois cette spécialité dinantaise odorante suit le cours des élections communales. Du moins quand il y a changement à la tête de la ville. C’est ainsi que, samedi, c’est Axel Tixhon, le nouveau mayeur a pris la place de son prédécesseur en tant que Grand Bailli de Monseigneur le Roy. Un titre honorifique attribué sans concours… ni élection.

Fidèle à la tradition, le nouveau Grand Bailli a eu, pour chacun des neuf nouveaux quarteniers d’honneur, une petite réflexion. Ainsi, le professeur d’Histoire à l’UNamur a dit, avec humour, à Vincent de Hovre, Maître sonneur des Veneurs de la Meuse et passionné d’Histoire et de Napoléon: «arrêtez de faire des recherches d’Histoire, cela ne mène à rien…» Vous croyez? Le ton était donné, nous allions vivre un 181e chapitre assez amusant et enivrant.

Ah, ce vin de Bourgogne, le Savigny, surtout, mis à l’honneur à ce chapitre. Stephen Maurice, vigneron, a d’ailleurs été intronisé, lui aussi. Avec finesse, le Grand sommelier lui donna un conseil: «il ne viendrait à l’idée de personne d’acheter un pantalon sans l’essayer auparavant. Ne refusez pas à votre bouche, ce que vous accordez à vos fesses!» Rien n’a été laissé de Savigny à la disnée. Pourtant, plus de 400 bouteilles avaient été sorties du cellier de la confrérie. Même chose pour la flamiche. Celle qu’on a servie au chapitre, confectionnée par Michel Frippiat était excellente. Celles de la disnée, 132 pièces au total confectionnées par Michel Defossé, étaient aussi une tuerie!

Mais revenons-en aux nouveaux quarteniers. Benoît Billy que le Grand Maître a canonisé en le confondant avec saint Vincent, lors du serment, eu égard de son statut de conseiller en vins dans une grande surface de Dinant, dans le civil. Le directeur-adjoint du collège Notre-Dame de Bellevue, Paul Hubert, de Nismes, à qui le Grand Bailli suggéra de se domicilier à Dinant et que chambra un de ses enseignants, M. Thirion, quartenier à ses heures. Pierre Lamour, un facteur de Dinant, a eu droit, à cause de son nom, à un petit refrain de la chanson de Léopold Nord et vous. Laurent Lecocq, d’Achêne, un entraîneur du club de foot d’Onhaye mais aussi militaire qui s’est vu dire: «combattre la paix, c’est de bonne guerre… » Suivirent Gérald Massut, un ergothérapeute de Morville qui ignorait sans doute qu’une maladie nosocomiale, c’était comme entrer dans un bistrot pour boire un jus d’orange et en ressortir bourré… Dernier des neuf nouveaux quarteniers: Alain Stoquart magnifiquement chambré aussi de manière comique, par Émile Serusiaux.

Quatre quarteniers d’honneur ont vu leur grade s’élever pour leur fidélité à la confrérie. Ainsi deux vignerons de Savigny sont devenus Grands Officiers: Stephen Maurice et Hugues Pavelot. Quant à Henri Houillet, il a été nommé Commandeur et René Ladouce a reçu la promotion suprême: Commandeur major. Il a eu droit à ce message de M. Perot: «Ce n’est pas un CDD mais un CDI. (NDLR. sans doute, une satisfaction pour l’échevin redevenu conseiller…)Heureusement que nous reste le vin pour oublier ce qu’on mange», lança-t-il à l’agriculteur qui prône l’agriculture de qualité qui ne l’est malheureusement pas toujours… Michel Motte