186° Chapitre
On complète les rangs chez les quarteniers (Lavenir.net)
Après deux ans d'abstinence, la confrérie de la flamiche a tenu chapitre pour la 186 fois. Et le bourgmestre a été promu.
C’est un beau roman, une belle histoire…
C'est le grand chancelier de la confrérie des quarteniers de la flamiche dinantaise (CQFD). Henri Bourdon, qui le disait en fin de 186 chapitres tenus à l’hôtel de ville de Dinant samedi en fin. Il n’a pas chanté ce refrain d'une chanson de Michel Fugain mais le cœur y était. C’est long deux ans sans chapitre, sans se revoir, en effet. Et bien qu’on n’y ait intronisé comme compagnons d’honneur que cinq amis de ka confrérie, ce fut un chapitre très apprécié.
En commençant par l'adoubement du nouveau bourgmestre de Dinant, Thierry Bodlet comme grand bailly de monseigneur le roy. Il a succédé dans la fonction à Axel Tixhon, Richard Fournaux. Émile Wauthy, Émile Bourdeaux. Jean Goffart, Maurice Roulin, etc. Il a revêtu l'uniforme de la confrérie au point que de sa chemise blanche enfouie dans la robe rouge ne ressortait qu'un nœud immaculé. Trois membres du Grand Conseil lui ont prêté main forte pour ajuster de cette robe bordée de vert au bout du bras, de la barrette du gorgerin et des gants blancs. Protocole oblige, il prêta aussi serment. Il a eu aussi droit, pour la circonstance, à la Grand Conseil, une sonnerie de fanfare de vénerie créée par Vincent de Hovre et jouée par les Veneurs de la Meuse.
La flamiche tout aussi de circonstance pouvait enfin faire son entrée dans la salle et présider également l'adoubement de deux nouveaux confrères. D'abord Benoît Sonveaux, ancien commissaire de la zone de police de Haute-Meuse. Après avoir été policier à Dinant, le voilà gardien de la confrérie. Patrick Soreil, comédien bien connu de la troupe dinantaise du Rocher Bayard et ancien employé de banque, est lui devenu grand argentier. Ils ont tous deux été aidés pour vêtir le nouveau costume et ont aussi prêté serment. Les trois nouveaux membres du Grand Conseil avaient aussi le plaisir de goûter à la flamiche et au Savigny 1988, de la Cousine rie de Bourgogne. À Patrick, le grand échanson devait dire, avec son humour habituel : « Ton arrivée tombe à pic. Je cherche des personnes pour créer un club de lecture et boire du vin. Mais, tu sais, il n'est pas indispensable de savoir lire ! »
Retrouvant le scénario habituel, le chapitre devait se poursuivre en accueillant cinq nouveaux quarteniers d'honneur. Chacun, avant de goûter flamiche et Savigny devait entendre de la voix de son parrain des anecdotes dont ils ont été les héros ou leurs qualités humaines, celles-là pour lesquelles ils étaient intronisés. Ce fut le cas de Luc Jacquemin, un agriculteur de Blaimont, à qui le Grand échanson n'hésita pas à dire qu'il boirait son lait quand ses vaches mangeraient du raisin. A Alain Lamour, de Bioul, Jean Luc Pierson, de Dinant, a dit « j’ai lu dans la rubrique fait diversque boire peut faire mal, meme tres mal. Alors j’ai tout de suite arrêté de lire ». Présenté par Axel Tixhon, Jean-Marie Poncelet, fonctionnaire de haut niveau originaire de Beauraing mais habitant Falmignoul, membre également de la troupe du Rocher Bayard a dû saisir au vol, avant de déguster le Savigny, une phrase pleine de sens : « le vin, c'est la poésie en bouteille ».
De Falmignoul aussi, Thierry Pozzi, dans les griffes humoristiques du Grand Rhétoriqueur, Marc Navet, s'est sans doute demandé où on était allé chercher tant de choses amusantes sur lui... «Allons, franc maçon, lança son parrain à cet entrepreneur en bâtiment et inventeur d'un four à pains ».
Côté promotions, trois vignerons bien connus de Savigny-lès-Beaune, grands amis de la confrérie dinantaise ont gravi un échelon en plus: Guillaume Camus est devenu Grand Officier et Maurice Stephen et Hughes Pavelot, Commandeurs. Point de disnée, cette fois mais l'annuelle soirée de gala qui rassembla plus de 240 personnes à la Balnéaire.
MICHEL MOTTE