Aujourd'hui42
Hier84
Cette semaine220
Ce mois590
Total220048

172°Chapitre

Bons mots pour le 172°Chapitre (lavenir.net)

Les confréries, c’est un bouquet de bonne humeur et d’amitié. Celle de la flamiche ne fait pas tache. Au contraire. Le 172e chapitre l’a prouvé.

Les parrains étaient en forme, samedi, à l’hôtel de ville de Dinant, pour le chapitre d’hiver, 172e chapitre de la confrérie des quarteniers de la flamiche. Divinement illustré musicalement par les Veneurs de la Meuse.

S’ils n’ont pas, comme à l’habitude, évité de chambrer leurs filleuls, les parrains les ont abreuvés de rappels d’actions du temps passé, très ancien ou récent. La palme revient encore une fois au Grand Rhétoriqueur, Marc Navet. Pauvres confrères qui l’ont suivi. Comment susciter autant de détails humoristiques, jouer autant avec les bons mots et faire pleurer de rire, même le filleul. Jean-Philippe Declerc, un concessionnaire automobile bien connu à Dinant et Namur, n’en revenait pas. «Mais où donc mon parrain d’un après-midi est-il allé chercher tout cela?» S’il y a des parrains qui doivent chercher longtemps des renseignements, Marc Navet, lui, a puisé dans la gamme des modèles de la marque en quatre lettres bien connue et il en a fait un plat de maître. Quelques extraits: «Il prend sa brosse à dent (Adam) et à la mer y va (Meriva)». Le lecteur aura deviné, le concessionnaire en question vend des Opel. « Il lui offre une menthe à l’eau. Lui prend un moka… Deux enfants, c’est loin d’être un record. Ou encore : la cadette, elle est…»

Les goûts et préférences de M. Declerc? Homme politique: Carter. Plat préféré cabri au lait. Poisson qu’il apprécie : turbot. Le nouveau compagnon d’honneur, selon M. Navet, n’a pas bénéficié de… piston pour devenir quartenier. Le discours fini M. Navet y alla de ce refrain : «S’il y a tant d’accidents sur les routes, c’est parce que nous avons des voitures de demain, conduites par des hommes d’aujourd’hui sur des routes d’hier».

Un policier qui voulait devenir pape

Difficile après cela de présenter le commissaire divisionnaire Jean-Louis Galetta, de Mettet. Il a fallu la maîtrise d’Henri Bourdon pour rester calme. Il le présenta, néanmoins comme le sosie d’Hercule Poirot, avec l’une des plus belles moustaches policières de la province (après quand même Pierre Denis de la police de Haute-Meuse). Mais ce qu’on ne savait pas, c’est qu’enfant, M. Galetta voulait devenir pape. Rien que cela. Il est devenu divisionnaire, cet amateur de Bourgogne, de Ladoix, en particulier. En lui remettant le gorgerin, Richard Fournaux se plut à remarquer qu’il y avait longtemps qu’il n’avait plus donné l’accolade à un policier…

Troisième futur quartenier à être mis sur la sellette, un vigneron de Bourgogne, des Hautes-Côtes de Beaune, d’Orches, le pays du rosé de Bourgogne: François Rocault. Un prince sarment, dira encore Marc Navet qui avait choisi la poésie pour présenter ce vigneron, homme de théâtre à ses heures et qui a marqué de son empreinte une porte de la préfecture de Dijon, au cours d’une manifestation.

Axel Tixhon ne ménagea pas non plus un Français des Ardennes, Guy Castoldi, de Ham-sur-Meuse. Tandis que Godefroy Perot ménagea son filleul, le Dr. Abdi Roudbar, un vrai gentleman, digne descendant d’un empereur perse. Quant à Pierre Wienders, il fut sage envers Jean-François Stegen, de Bouvignes. (Michel MOTTE).