Le premier week-end de septembre ramène les manifestations dinantaises qui ont la flamiche comme vedette.

Inutile de rappeler ce qu’est la flamiche. Nous en avons abondamment parlé dans L’Avenir du 1er septembre. Ayons cependant en tête que, pour en confectionner une, il faut entre quinze et dix-sept œufs, 250 g de beurre de ferme, 500 g de boulette de Falaën, sel et poivre, le tout sur une tarte en pâte de pain.

C’est la Confrérie royale des Quarteniers de la Flamiche qui a les cartes en mains, tout au long des deux jours de festivités. Ainsi, samedi, organise-t-elle, le chapitre, dit du tournoi.

On en était au 161e . Il s’est tenu dans les salons de l’hôtel de ville, a accueilli dix nouveaux Quarteniers et a été le cadre de cinq promotions.

Deux nouveaux aussi, au sein de la confrérie, deux nouveaux gens d’armes : Léo Montulet, de Dinant (qui arborait le fanion du quartier Saint-Nicolas), et Remy Rasschaert, de Purnode (petit-fils du futur Commandeur, Albert Simon, qui portait les couleurs de la confrérie). Les Veneurs de la Meuse solennisaient la manifestation de leurs sonneries.

Surprise de taille : la présence de la flamiche bien chaude et odorante, confectionnée par le pâtissier Laurent Bayet, d’Anseremme, offerte en dégustation aux impétrants et qui accompagnait le verre de Savigny qui suit le serment (un Savigny Serpentières 2005 du vigneron Guillemot).

En l’absence du chef du protocole, Jean Javaux (retenu pour raisons de santé), c’est Henri Bourdon qui officiait au lutrin des signatures.

Trois de Lisogne

Après le week-end consacré au 250e anniversaire du château, le village de Lisogne était encore à l’honneur, avec un tiers des nouveaux Quarteniers. Parmi eux : un enseignant (Dominique Bastin), un technicien (Michel Léonard) et un employé (M. Denis Vassart).

Intronisé, avec finesse, par Denis Michel, l’ancien conseiller communal et syndicaliste, Jean-Marie Flamey, a été mis sur le grill. En lui remettant le gorgerin, le Grand Bailli, Richard Fournaux, a reconnu que c’était, pour lui, un honneur que de décorer un syndicaliste.

Le Père Dominique (Louis Goblet), Prémontré de l’abbaye de Leffe (qu’on désigne, à Dinant, sous le nom de père blanc) n’a pas été ménagé par Marc Navet, qui l’a félicité d’avoir choisi cet Ordre au lieu de celui des pères… verts (vers?), qui lui a rappelé qu’après avoir l’Ave Maria, il fallait l’Ange… lus ou que le Pape était un berger allemand… Le Père Dominique rejoint, dans la confrérie, les Pères Augustin et Jean-Baptiste.

Promotions

Allaient aussi être intronisés Quarteniers, MM. Bertrand Leblanc (de Vedrin), Didier Denayer (d’Hastière), Daniel Lillo (de Loyers), Philippe Pirotte (de Limelette) et Anselme Renard (d’Evrehailles). À celui-ci, Grand Sommelier, Godefroy Perot rappela que si le vin tache, on… s’attache au vin.

Ont été ensuite promus Grands Officiers : MM. Félicien Foulon (l’ancien patron de la PJ dinantaise), Jean-Philippe Lefebvre et Yvan Remy (d’Emines), Commandeur : Albert Simon (de Dinant), et Commandeur major : Henri-Bernard Collin (de Dinant).

M.M.

 

DINANT - Dire que la vingtaine de participants au tournoi de dimanche, au pied de la Collégiale, se sont foulés, serait mentir. La preuve : alors qu’en 2011, M. Gustin père avalait dix morceaux et 1/6, cette année, son fils n’en a mangé que huit, en trois quarts d’heure. C’est quand même la composante d’une flamiche. Et quand on sait la quantité d’ingrédients qu’on met dedans…

Mais voilà… M. Laurent Gustin l’a reconnu : quand il a compris que les autres n’en voulaient plus, pourquoi faire des efforts insensés? Un candidat n’a même mangé qu’un seul morceau… Le nouveau roi a aussi remporté, il y a deux mois, le concours du plus grand mangeur de crochon.

La joute gargantuesque s’est déroulée face à un public moins fourni que d’habitude. Le soleil avait, sans doute, retenu les spectateurs aux terrasses ensoleillées et sur la braderie… à moins que ce ne soit dans la cour de l’hôtel de ville, pour assister aux démonstrations des pompiers. M.M.